
Une actrice iranienne bien connue a publié une photo d’elle sur Instagram sans foulard pour exprimer son soutien aux manifestations antigouvernementales à l’échelle nationale.
Taraneh Alidoosti, mieux connue pour son rôle dans le film oscarisé de 2016 The Salesman, brandit une pancarte sur la photo qui dit « Femme, vie, liberté » en kurde – un slogan populaire dans les manifestations.
Cette décision marque un autre signe que le mouvement de protestation en Iran gagne le soutien de toutes les couches de la société.
Des manifestations nationales ont eu lieu suite au décès d’un jeune de 22 ans Mahsa Amini en garde à vue en septembre, après avoir été détenu pour des violations présumées du code vestimentaire strict du pays.
Mme Alidoosti, qui n’est pas kurde, a écrit un poème pour accompagner la photo Instagram.
Elle écrit : « Votre dernière absence, la migration des oiseaux chanteurs, n’est pas la fin de cette rébellion. »
L’artiste pro-réforme de 38 ans a publié un certain nombre de messages Instagram condamnant l’establishment clérical dans le passé.
Au moins cinq actrices iraniennes ont partagé des photos d’elles en ligne sans le hijab obligatoire en solidarité avec les femmes qui manifestent à travers le pays.
La ville de Zahedan, située dans la province iranienne du Sistan-Balouchistan, à la frontière de l’Afghanistan et du Pakistan sur le golfe d’Oman, a connu la violence la plus meurtrière à ce jour au cours des semaines de manifestations.
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Les responsables iraniens, qui ont imputé la mort de Mme Amini à des problèmes médicaux préexistants, affirment que les troubles ont été alimentés par des ennemis étrangers, dont les États-Unis, et ont accusé des séparatistes armés d’avoir perpétré des violences.
Le pays a un gouvernement théocratique, ce qui signifie que ses systèmes de gouvernement sont basés sur des lois et des préceptes religieux.
Les manifestations sont devenues la plus grande menace pour le gouvernement iranien depuis les manifestations du Mouvement vert de 2009. Des pressions internationales sont également exercées sur le gouvernement, concernant son traitement des manifestants.
Les rassemblements ont évolué, passant de la focalisation sur les droits des femmes et le foulard imposé par l’État, à des appels à évincer les religieux chiites qui dirigent l’Iran depuis la révolution islamique de 1979.
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