La NASA retourne sur la Lune avec le lancement de la méga fusée Artemis 1

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La NASA s’apprêtait à lancer sa nouvelle méga fusée lunaire tôt mercredi depuis la Floride, mais des problèmes techniques menaçaient de jouer les trouble-fête une troisième fois.

Les ingénieurs ont été contraints de suspendre temporairement le flux d’hydrogène liquide dans l’étage central mardi soir en raison d’une fuite de vanne, bien qu’une équipe envoyée sur la rampe de lancement ait résolu le problème après une heure.

Plus tard, l’agence spatiale a signalé qu’un radar surveillant la trajectoire de vol de la fusée rencontrait des problèmes en raison d’un commutateur Ethernet défectueux.

Une fenêtre de lancement de deux heures s’ouvrira à 01h04 heure locale (06h04 GMT), avec des prévisions météorologiques favorables à 90%.

La mission Artemis 1, un vol d’essai sans astronautes, représente la première étape du plan américain visant à établir une présence durable sur la Lune et à en tirer des leçons pour préparer un futur voyage vers Mars dans les années 2030.

Nommé d’après la sœur d’Apollon dans la mythologie grecque, le nouveau programme intervient 50 ans après que les humains ont posé le pied pour la dernière fois sur le sol lunaire.

Ce sera le premier lancement de la fusée Space Launch System de 32 étages, la plus puissante jamais construite.

Le compte à rebours se poursuit au légendaire Kennedy Space Center, où le géant orange et blanc attend son vol inaugural.

Le décollage est prévu moins d’une semaine après le passage de l’ouragan Nicole, que la fusée a essuyé sur sa rampe de lancement.

Deux dates de sauvegarde sont possibles, si besoin, les 19 et 25 novembre.

‘Extrêmement excité’

Environ 100 000 personnes étaient attendues sur la côte pour assister au lancement, la fusée promettant d’éclairer le ciel nocturne.

Andrew Trombley, un passionné d’espace de St. Louis, Missouri, espère avec impatience un décollage réussi après plusieurs voyages futiles effectués pour le lancement.

« Je suis déjà venu ici plusieurs fois pour voir ce truc monter et le faire annuler, donc, c’est comme, peu importe, le troisième voyage ici pour ça, donc je suis ravi de le voir aller, » dit l’ingénieur réseau.

« J’étais trop petit pour les missions Apollo, alors… je voulais être ici en personne. »

Kerry Warner, 59 ans, grand-mère et éducatrice semi-retraitée qui vit en Floride, est excitée pour le décollage, qui, selon elle, faisait « partie de l’Amérique et de ce qu’est l’Amérique ».

« La troisième fois, c’est le charme. Nous l’espérons. »

Face cachée de la Lune

Fin septembre, la fusée a dû être ramenée à son bâtiment d’assemblage pour être à l’abri d’un autre ouragan, Ian.

Avant ces déboires météorologiques, deux tentatives de lancement ont été annulées pour des raisons techniques.

La première panne était liée à un capteur défaillant, et la seconde à une fuite de carburant lors du remplissage des réservoirs de la fusée. Il fonctionne à l’oxygène et à l’hydrogène liquides ultra-froids et ultra-volatils.

La NASA a depuis remplacé un scellé et modifié ses procédures pour éviter au maximum les chocs thermiques.

La capsule Orion sera soulevée par deux boosters et quatre moteurs puissants sous l’étage central, qui se détachera après seulement quelques minutes.

Après une dernière poussée depuis l’étage supérieur, la capsule sera en bonne voie, mettant plusieurs jours à arriver à destination.

Plutôt que d’atterrir sur la Lune, il prendra une orbite lointaine, s’aventurant à 40 000 miles (64 000 kilomètres) au-delà de la face cachée – plus loin que tout autre vaisseau spatial habitable jusqu’à présent.

Enfin, Orion entreprendra le retour de son voyage. Lors de son passage dans l’atmosphère, le bouclier thermique de la capsule devra résister à une température moitié moins élevée que la surface du Soleil.

Si le décollage a lieu mercredi, la mission durera 25 jours et demi, avec un amerrissage dans l’océan Pacifique le 11 décembre.

La NASA mise sur une mission réussie après avoir développé la fusée SLS pendant plus d’une décennie. Elle aura investi plus de 90 milliards de dollars dans son nouveau programme lunaire d’ici fin 2025, selon un audit public.

Artemis 2 impliquera un survol de la Lune avec des astronautes en 2024.

Les bottes au sol devraient avoir lieu pendant Artemis 3, au plus tôt en 2025, l’équipage devant inclure la première femme et la première personne de couleur sur la Lune.

(AFP)

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