La junte birmane va libérer 700 prisonniers, dont un ancien ambassadeur britannique

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La junte birmane a annoncé jeudi qu’elle libérerait 700 prisonniers, dont un ancien ambassadeur britannique, un journaliste japonais et un conseiller australien du gouvernement renversé d’Aung San Suu Kyi.

Le pays d’Asie du Sud-Est est en ébullition depuis le coup d’État militaire de l’année dernière et une répression sanglante contre la dissidence qui a vu des milliers de personnes emprisonnées.

L’ancienne émissaire britannique Vicky Bowman, le conseiller économique australien Sean Turnell et le journaliste japonais Toru Kubota « seront libérés à l’occasion de la fête nationale », a déclaré à l’AFP un officier supérieur.

Bowman, qui a été ambassadrice de 2002 à 2006, a été détenue avec son mari en août pour avoir omis de déclarer qu’elle vivait à une adresse différente de celle indiquée sur son certificat d’enregistrement d’étranger.

Ils ont ensuite été emprisonnés pendant un an. Son mari, l’éminent artiste Htein Lin, sera également libéré, a indiqué le responsable.

Sean Turnell travaillait comme conseiller du chef civil du Myanmar, Suu Kyi, lorsqu’il a été arrêté peu après le coup d’État de février de l’année dernière.

En septembre, lui et Suu Kyi ont été reconnus coupables par un tribunal fermé de la junte d’avoir enfreint la loi sur les secrets officiels et emprisonnés pendant trois ans chacun.

Kubota, 26 ans, a été arrêté en juillet près d’un rassemblement antigouvernemental à Yangon avec deux citoyens du Myanmar et emprisonné pendant 10 ans.

Une source à l’ambassade du Japon au Myanmar a déclaré à l’AFP qu’ils avaient « été informés que M. Kubota serait libéré aujourd’hui » par les autorités de la junte.

Kubota partirait pour le Japon « aujourd’hui », ont-ils ajouté.

Kubota est le cinquième journaliste étranger à être détenu au Myanmar, après les citoyens américains Nathan Maung et Danny Fenster, Robert Bociaga de Pologne et Yuki Kitazumi du Japon, qui ont tous été libérés et expulsés par la suite.

En mars de cette année, 48 journalistes étaient toujours détenus à travers le pays, selon le groupe de surveillance Reporting ASEAN.

Des familles se sont rassemblées devant la prison d’Insein à Yangon avant l’annonce attendue, a déclaré un journaliste de l’AFP.

(AFP)

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