
BRUXELLES/DUBAI, 26 mai (Reuters) – Un travailleur humanitaire belge emprisonné en Iran et un diplomate iranien emprisonné en Belgique ont été libérés vendredi dans le cadre d’un accord d’échange négocié par Oman, ont annoncé les deux parties.
Le travailleur humanitaire Olivier Vandecasteele avait été arrêté lors d’une visite en Iran en février 2022 et condamné en janvier à 40 ans de prison et 74 coups de fouet pour espionnage.
Le diplomate iranien Asadollah Assadi a été reconnu coupable en Belgique en 2021 dans le cadre d’un complot à la bombe déjoué en France et condamné à 20 ans de prison.
Les autorités belges et iraniennes avaient rejeté les accusations contre Vandecasteele et Assadi respectivement comme fabriquées.
« Au moment où je parle, le Belge Olivier Vandecasteele est en route pour la Belgique. Si tout se passe comme prévu, il sera avec nous ce soir. Enfin libre », a déclaré vendredi le Premier ministre belge Alexander De Croo dans un communiqué.
« Hier soir, Olivier a été transporté par avion à Oman où il a été pris en charge par une équipe de militaires et de diplomates belges. Ce matin, il a subi plusieurs examens médicaux pour évaluer son état de santé et lui permettre de rentrer dans les meilleures conditions possibles », De Croo a ajouté.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a décrit Assadi dans un message sur Twitter comme « le diplomate innocent de notre pays qui a été illégalement arrêté en violation du droit international », et a déclaré qu’il reviendrait bientôt en Iran.
Le ministère omanais des Affaires étrangères a déclaré plus tôt qu’un accord avait été conclu en vertu duquel les prisonniers étaient libérés et transportés de Bruxelles et de Téhéran à Mascate, la capitale omanaise, vendredi en vue de leur rapatriement.
Le pays arabe du Golfe entretient de bonnes relations avec l’Iran et les pays occidentaux et a déjà agi en tant que médiateur pour les deux parties éloignées sur des questions telles que les échanges de prisonniers.
Le ministre belge de la Justice a déclaré au moment de la condamnation de Vandecasteele qu’elle était basée sur des preuves fabriquées et équivalait à une rétribution pour la peine de prison infligée à Assadi.
Un traité est entré en vigueur le mois dernier en vertu duquel les prisonniers belges en Iran peuvent purger leur peine chez eux et vice versa.
Reportage de Marine Strauss à Bruxelles et Nayera Abdallah à Dubaï ; édité par Mark Heinrich
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