
Un ressortissant américain est entré en Corée du Nord lors d’une visite de la frontière fortement fortifiée et aurait été arrêté, a annoncé mardi le Commandement des Nations unies.
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« Un ressortissant américain en tournée d’orientation de la JSA a franchi, sans autorisation, la ligne de démarcation militaire vers la République populaire démocratique de Corée (RPDC) », a indiqué le commandement de l’ONU, faisant référence à la zone de sécurité commune et à la frontière entre les Corées.
« Nous pensons qu’il est actuellement détenu en RPDC et travaillons avec nos homologues nord-coréens pour résoudre cet incident », a-t-il ajouté, faisant référence à l’Armée populaire nord-coréenne.
Un ressortissant américain en tournée d’orientation de la JSA a franchi, sans autorisation, la ligne de démarcation militaire vers la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Nous pensons qu’il est actuellement détenu par la RPDC et travaillons avec nos homologues nord-coréens pour résoudre cet incident. pic.twitter.com/a6amvnJTuY
— Commandement des Nations Unies 유엔군사령부/유엔사 (@UN_Command) 18 juillet 2023
Depuis que la guerre de Corée de 1950-1953 s’est terminée par un armistice et non par un traité de paix, les deux pays restent techniquement en guerre, avec une zone démilitarisée longeant la frontière fortement fortifiée.
Des soldats des deux camps s’affrontent dans la zone de sécurité commune au nord de Séoul, qui est supervisée par le Commandement des Nations Unies.
C’est aussi une destination touristique populaire et des centaines de visiteurs visitent chaque jour la région du côté sud-coréen.
L’ancien président américain Donald Trump a rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un au village de la trêve de Panmunjom en 2019 et s’est même tenu sur le sol nord-coréen en franchissant la ligne de démarcation.
En général, les défections entre les deux Corées sont rares, mais beaucoup plus fréquentes dans l’autre sens, lorsque les Nord-Coréens cherchent à échapper à la misère et à la répression en fuyant, généralement à travers la frontière terrestre nord vers la Chine.
La dernière fois qu’il y a eu une défection à la JSA, c’était en 2017, lorsqu’un soldat nord-coréen a conduit une jeep militaire puis a traversé à pied la ligne de démarcation à Panmunjom.
Il a été abattu à plusieurs reprises par ses camarades soldats nord-coréens alors qu’ils cherchaient à l’empêcher de s’échapper, mais après des heures d’opération, il a survécu.
« Panmonjom est le site le plus probable que cet Américain a choisi de traverser en Corée du Nord, car c’est le seul endroit où l’on pourrait tenter un tel départ de toute la tournée de la JSA », a déclaré à l’AFP Choi Gi-il, professeur d’études militaires à l’université de Sangji.
Sous nucléaire
La défection apparente survient alors que les relations entre les deux Corées sont à l’un de leurs plus bas niveaux, la diplomatie étant au point mort et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un appelant à un développement accru des armes, y compris des armes nucléaires tactiques.
Séoul et Washington ont intensifié la coopération en matière de défense en réponse, organisant des exercices militaires conjoints avec des jets furtifs avancés et des actifs stratégiques américains.
Mardi, les alliés ont tenu la première réunion du Groupe consultatif sur le nucléaire (NCG) à Séoul, qui vise à améliorer la coordination nucléaire et à renforcer la préparation militaire contre la Corée du Nord.
« Au moment où nous parlons, un sous-marin nucléaire américain fait escale à Busan aujourd’hui, la première visite d’un sous-marin nucléaire américain depuis des décennies », a déclaré aux journalistes le coordinateur Indo-Pacifique de la Maison Blanche, Kurt Campbell, après la réunion.
La dernière fois que Washington a déployé un de ses sous-marins à capacité nucléaire en Corée du Sud, c’était en 1981.
Washington a annoncé qu’il déploierait un sous-marin capable de lancer des missiles balistiques à ogives nucléaires dans la péninsule coréenne en avril, alors que le président sud-coréen Yoon Suk Yeol était en visite d’Etat. Il n’a pas précisé de calendrier.
Cette décision déclenchera probablement une forte réaction du Nord, qui hésite à déployer des actifs nucléaires américains autour de la péninsule coréenne.
Kim Yo Jong, la puissante sœur du dirigeant Kim Jong Un, a déclaré lundi que de telles actions ne feraient que « éloigner la (République populaire démocratique de Corée) » d’éventuelles discussions.
(AFP)
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