
TUNIS, 13 juillet (Reuters) – Un juge tunisien a libéré jeudi deux éminents opposants politiques au président Kais Saied, près de cinq mois après leur arrestation, soupçonnés de comploter contre les services de sécurité de l’Etat, a déclaré à Reuters leur avocate Monia Bouali.
Chaima Issa et Lazahr Akremi ont été arrêtés en février avec 20 autres dirigeants politiques dans le cadre d’une répression qui, selon l’opposition, visait à établir un régime autoritaire par Saied, qui en 2021 a dissous le Parlement et s’est emparé de pouvoirs étendus.
Issa est un leader du Front du salut, la principale coalition d’opposition à Saied qui a organisé des manifestations contre lui au cours des deux dernières années.
Akremi, un avocat qui a été ministre après la révolution tunisienne de 2011, a été une voix critique de premier plan contre Saied.
Les principaux partis d’opposition ont dénoncé les arrestations de leurs dirigeants alors que des groupes à motivation politique et de défense des droits ont exhorté les autorités à libérer les détenus.
Saied les a décrits comme des terroristes et des traîtres, et a déclaré que les juges qui les libéreraient encourageraient leurs crimes présumés.
Saied est maintenant au pouvoir par décret, une étape décrite comme un coup d’État par l’opposition et qu’il a qualifiée de nécessaire pour sauver le pays du chaos et de la corruption.
Avant le verdict du juge, des dizaines de familles de prisonniers ont manifesté près du tribunal de Tunis, brandissant des photos des détenus et appelant à leur libération.
Akremi et Issa devraient sortir de prison dans les prochaines heures, a déclaré l’avocat.
Reportage de Tarek Amara; Montage par Chris Reese et John Stonestreet
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