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LE CAIRE, 24 juillet (Reuters) – Un haut général soudanais a violemment rejeté une proposition dirigée par le Kenya selon laquelle les Casques bleus d’Afrique de l’Est aideraient à mettre fin à une guerre civile de plus de 100 jours au Soudan, suggérant dans une vidéo publiée lundi que ces troupes ne rentreraient pas vivantes chez elles.
L’armée soudanaise et les Forces paramilitaires de soutien rapide qu’elle combat ont reçu de multiples offres de médiation internationale, mais aucune n’a réussi à mettre fin ou même à interrompre significativement les combats qui ont éclaté le 15 avril.
Plus tôt ce mois-ci, l’IGAD, un bloc régional d’Afrique de l’Est dont le Kenya est membre, a proposé une initiative qui comprendrait le déploiement de soldats de la paix dans la capitale Khartoum.
L’armée soudanaise a rejeté à plusieurs reprises l’initiative dirigée par le Kenya, accusant le pouvoir régional de soutenir les RSF.
Il a déclaré qu’il considérerait tout soldat de la paix étranger comme une force ennemie.
« Laissez les forces d’Afrique de l’Est là où elles sont. Amenez l’armée kenyane… Je jure devant Dieu qu’aucune d’entre elles ne reviendrait », a déclaré le général soudanais Yassir al-Atta dans des commentaires aux troupes.
Il a également accusé le Kenya d’avoir été acheté par un pays tiers anonyme.
« Cette déclaration est indigne de notre commentaire », a déclaré à Reuters le secrétaire principal des Affaires étrangères du Kenya, Korir Sing’Oei, ajoutant que les accusations n’étaient pas fondées et que son pays était neutre.
« En insistant sur le fait qu’une paix durable ne sera réalisée que par l’inclusion d’acteurs civils dans tout processus de médiation et en appelant à rendre des comptes pour les atrocités, certains au Soudan pourraient trouver ces principes difficiles à accepter », a-t-il ajouté.
Reportage de Nafisa Eltahir au Caire et Hereward Holland à Nairobi; Montage par Hugh Lawson
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