La décision de retirer les forces russes de la ville ukrainienne de Kherson est venue du ministre de la Défense, a déclaré vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans ses premiers commentaires publics sur le revers dramatique.
« C’était la proposition du commandant Surovikin et il y avait la décision du ministre de la Défense », a déclaré Peskov lors d’une conférence téléphonique. « Je n’ai rien de plus à ajouter, rien à dire sur ce sujet », a-t-il dit, se référant aux commentaires du ministère de la Défense.
Le président Vladimir Poutine n’a pas commenté publiquement la retraite, que le ministre de la Défense Sergei Shoigu et le général Sergei Surovikin, le commandant de l’opération en Ukraine, ont annoncé mercredi soir dans des commentaires télévisés. Kherson était la seule capitale régionale à tomber aux mains des troupes russes lors de l’invasion de neuf mois et faisait partie du territoire que Poutine a illégalement annexé en septembre. À l’époque, il avait dit qu’il resterait russe pour toujours.
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Dans une illustration de la confusion que la retraite soudaine a causée à l’intérieur de la Russie, un journaliste de l’agence de presse d’État Tass a demandé à Peskov si Kherson et la zone sur la rive ouest du Dnipro que les troupes de Moscou quittent sont toujours considérées comme un territoire russe sous le décret d’annexion.
« Il n’y a pas et ne peut pas y avoir de changements à cela », a déclaré Peskov, sans expliquer quel est le statut du territoire repris par l’Ukraine. Il a déclaré que le Kremlin ne regrettait pas d’avoir organisé la cérémonie publique d’annexion en septembre, même si de vastes zones du territoire qu’il revendiquait ont maintenant été reprises par l’Ukraine.
Même certains commentateurs en Russie ont remis en question la retraite de Kherson, la qualifiant de défaite majeure pour Poutine. Peskov a refusé de commenter cette évaluation vendredi.
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Le dirigeant russe a lui-même pris la décision de ne pas assister au sommet du G20 en Indonésie la semaine prochaine, a déclaré Peskov, citant « son emploi du temps et la nécessité de rester en Russie ». Poutine ne s’adressera pas non plus au rassemblement par liaison vidéo, a-t-il déclaré. Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, sera présent à sa place.
La présence de Poutine en Indonésie aurait pu provoquer des confrontations inconfortables avec les dirigeants des États-Unis et leurs alliés au sujet de son invasion de l’Ukraine.
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