
Les syndicats français ont appelé à une grande grève d’une journée qui menace de paralyser les transports publics parisiens le jeudi 10 novembre, la dernière action revendicative pour exiger un soulagement du gouvernement français face à la flambée des prix.
L’opérateur de transport RATP de la capitale a mis en garde contre des perturbations particulièrement graves pour les lignes de métro et de train de banlieue, les services de bus et de tramway étant également impactés par la protestation pour la hausse des salaires.
Sept lignes de métro seront entièrement fermées et sept autres ne fonctionneront qu’aux heures de pointe, a annoncé la RATP. Seules les lignes 1 et 14 – qui sont entièrement automatisées sans conducteur – fonctionneront normalement mais risquent de devenir surpeuplées, a indiqué la RATP.
Il n’y aura également qu’un service partiel sur les lignes de banlieue RER A et RER B qui relient respectivement le centre de Paris à Disneyland Paris et à l’aéroport Charles de Gaulle.
Les syndicats ont organisé des grèves dans plusieurs secteurs au cours des dernières semaines pour obtenir des augmentations de salaire ou une augmentation des embauches alors que la flambée des coûts de l’énergie alimente une inflation généralisée.
Les dirigeants syndicaux espèrent également intensifier la pression sur le président Emmanuel Macron alors qu’il se prépare à relancer une refonte controversée des retraites qui repousserait l’âge officiel de la retraite de 62 à 64 ou 65 ans.
Une tentative similaire a déclenché des protestations massives il y a deux ans avant que le gouvernement n’abandonne la refonte au milieu de l’épidémie de Covid-19. Mais la grève des transports à Paris ne s’est pas propagée à d’autres secteurs, seul le syndicat de la ligne dure CGT appelant à des arrêts de travail à l’échelle nationale.
La responsable de la CGT, Céline Verzeletti, a déclaré qu’elle s’attendait à 150 à 200 manifestations, similaires à celles du 18 octobre, au milieu de grèves de longue durée dans les raffineries de pétrole qui ont entraîné des pénuries d’essence.
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La grève de jeudi survient alors que les navetteurs sont de plus en plus frustrés par les transports en commun parisiens, les services étant toujours réduits depuis la pandémie de Covid, même si les niveaux de trafic sont globalement revenus aux niveaux d’avant la crise.
L’ancien Premier ministre Jean Castex, qui devrait prendre la tête de la RATP dans les prochaines semaines, a déclaré mardi devant une commission sénatoriale que l’une de ses priorités serait les ressources humaines, y compris davantage d’embauches. Mercredi, M. Castex a reçu la confirmation du Parlement qu’il serait le prochain patron de la RATP.
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