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BELGRADE, 8 janvier (Reuters) – La mission de l’Otan au Kosovo, la KFOR, a rejeté une demande du gouvernement serbe d’envoyer jusqu’à 1 000 policiers et militaires au Kosovo à la suite d’une série d’affrontements entre les Serbes et les autorités du Kosovo, a déclaré dimanche le président Aleksandar Vucic.
L’ancienne province serbe du Kosovo a déclaré son indépendance en 2008 à la suite de la guerre de 1998-1999 au cours de laquelle l’OTAN a bombardé la croupe-Yougoslavie comprenant la Serbie et le Monténégro pour protéger le Kosovo à majorité albanaise.
« Ils (la KFOR) ont répondu qu’ils considéraient que le retour de l’armée serbe au Kosovo n’était pas nécessaire (…) citant la résolution des Nations unies approuvant leur mandat au Kosovo », a déclaré le Serbe Vucic dans une interview à la télévision privée Pink.
Le mois dernier, pour la première fois depuis la fin de la guerre, la Serbie a demandé à déployer des troupes au Kosovo lors d’une série d’affrontements entre les autorités kosovares et les Serbes dans la région du nord où ils constituent la majorité.
La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU stipule que la Serbie peut être autorisée, si elle est approuvée par la KFOR, à stationner son personnel aux points de passage frontaliers, aux sites religieux chrétiens orthodoxes et aux zones à majorité serbe.
Vucic a reproché à la KFOR d’avoir informé la Serbie de sa décision à la veille du Noël chrétien orthodoxe, après que la police du Kosovo a arrêté un soldat en congé soupçonné d’avoir tiré et blessé deux jeunes Serbes près de la ville de Shterpce.
Les autorités du Kosovo ont condamné l’incident.
La police a déclaré que les deux victimes, âgées de 11 et 21 ans, avaient été transportées à l’hôpital et que leurs blessures ne mettaient pas leur vie en danger.
Les médias serbes ont rapporté qu’un autre jeune homme aurait été attaqué et battu par un groupe d’Albanais tôt samedi alors qu’il revenait de la messe à l’église.
Les responsables serbes ont qualifié les incidents d' »actes terroristes », affirmant qu’ils démontraient que les Serbes n’étaient pas désirés au Kosovo et ont annoncé dimanche des manifestations à Shterpce.
Les organisations internationales ont condamné les attaques, qui devraient aggraver la méfiance entre les Albanais de souche majoritaire et environ 100 000 Serbes de souche qui vivent au Kosovo. La moitié d’entre eux vivent dans le nord et la plupart refusent de reconnaître l’indépendance du Kosovo.
L’autre moitié vit dans d’autres parties du pays, comme Shterpce, et la plupart reconnaissent le gouvernement de Pristina et participent à la vie politique.
Reportage de Daria Sito-Sucic à Sarajevo; Montage par Emelia Sithole-Matarise
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