MEXICO CITY (Reuters) – Les migrants en Amérique latine sont plus susceptibles de travailler dans des emplois informels malgré des qualifications plus élevées que les travailleurs autochtones, ce qui entrave leur intégration, a révélé vendredi un rapport conjoint de trois organisations internationales.
Selon l’étude de la Banque interaméricaine de développement (BID), de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), plus de 50 % des migrants de la région trouveront probablement un travail informel.
Cette tendance a été enregistrée dans au moins la moitié des 12 pays analysés.
Les migrants ont tendance à se retrouver avec plus de contrats temporaires et des quarts de travail plus longs, travaillant 50 heures ou plus par semaine, que les travailleurs autochtones, 45% travaillent de manière informelle en moyenne, ajoute le rapport.
La mauvaise qualité des emplois trouvés par les migrants révèle un échec à tirer parti des opportunités que la migration peut apporter à ces pays, indique le rapport.
Il a noté qu’au cours des 10 dernières années, seuls le Chili, la Colombie, l’Équateur, le Pérou et la République dominicaine ont mis en place des permis et des visas spéciaux pour réglementer la situation des immigrants.
Les femmes migrantes ont tendance à être plus instruites que les hommes migrants, indique le rapport, mais ajoute que « la proportion d’hommes migrants en âge de travailler qui sont employés dépasse celle des femmes migrantes de plus de 27 points de pourcentage ».
Le Mexique est le pays avec la deuxième plus faible proportion de migrants par rapport à sa population totale, avec environ 66% nés aux États-Unis et la plupart d’entre eux sont des enfants de citoyens mexicains qui sont retournés dans le pays d’Amérique latine.
Le Mexique, cependant, abrite le trafic précaire de migrants en route vers les États-Unis, qui s’est soldé par des tragédies notables ces dernières années.
Reportage de Marion Giraldo; Écrit par Carolina Pulice; édité par Diane Craft
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