Les médias polonais s’engagent à protéger la liberté de la presse face aux craintes d’influence du gouvernement

VARSOVIE, 28 juin (Reuters) – Les rédacteurs en chef de dizaines de médias polonais ont publié mercredi une déclaration commune pour la défense de la liberté de la presse à la suite de plaintes de détracteurs des nationalistes au pouvoir selon lesquels ils tentent de la limiter avant les élections de cet automne.

Les critiques affirment que le parti Droit et justice (PiS) a fait des médias publics un média de propagande depuis son arrivée au pouvoir en 2015, et des publications et diffuseurs indépendants affirment avoir subi des pressions de la part du gouvernement, une affirmation qu’il rejette.

« Nous déclarons que nous défendrons l’indépendance du journalisme polonais, et les rédactions que nous gérons informeront conjointement et systématiquement le public de toute tentative des autorités d’influencer les médias », indique le communiqué.

La déclaration est intervenue après que deux portails d’information polonais, Onet et Wp.pl, ont déclaré ce mois-ci que des personnes liées au gouvernement avaient tenté de faire pression sur eux.

Le rédacteur en chef d’Onet a écrit qu’une personne liée au gouvernement lui avait suggéré que le site Web nomme un rédacteur en chef adjoint qui serait chargé de s’assurer que le point de vue du gouvernement était représenté.

Le rédacteur en chef de Wp.pl a écrit que lorsqu’il a commencé à publier des enquêtes sur le PiS, une entreprise publique a proposé de l’acheter et le chef d’une institution d’État a écrit à un membre du conseil d’administration pour lui dire quels journalistes il devrait embaucher et licencier. .

Un porte-parole du gouvernement polonais n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire mercredi. Cependant, interrogé lundi sur les rapports Onet et Wp.pl, le porte-parole du gouvernement Piotr Muller a déclaré qu’ils manquaient de détails concrets.

« Je ne suis plus surpris que certaines personnes fassent de graves allégations sans présenter d’autres faits ou circonstances », a-t-il déclaré à la chaîne privée RMF FM, elle-même signataire de la déclaration.

Des inquiétudes concernant la liberté des médias ont été soulevées à plusieurs reprises en Pologne, par exemple dans le cas d’une loi sur la propriété étrangère qui, selon les critiques, visait à faire taire TVN24, propriété de Warner Bros Discovery. La loi a finalement fait l’objet d’un veto du président.

Reportage d’Alan Charlish, édité par William Maclean

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