Les manifestants de la hausse du carburant en Angola affrontent la police

LUANDA, 17 juin (Reuters) – La police angolaise a tiré des gaz lacrymogènes dans la capitale Luanda et dans d’autres villes de Benguela et Namibe alors que des milliers de manifestants sont descendus dans la rue une semaine après que des affrontements au sujet d’une récente hausse de carburant ont tué au moins cinq personnes.

Le président Joao Lourenço a limogé le 8 juin le ministre de la coordination économique et l’a remplacé par le gouverneur de la banque centrale à la suite des manifestations meurtrières.

Le deuxième plus grand producteur de pétrole brut d’Afrique au début du mois a rejoint son plus grand rival continental, le Nigeria, pour réduire les subventions à l’essence, doublant presque les prix à la pompe et déclenchant des manifestations.

La réduction des subventions a presque doublé le prix de l’essence à près de 300 kwanzas (0,4781 $) le litre, bien que ce prix soit toujours inférieur au prix du marché.

Les médias locaux de l’époque ont cité le ministre angolais de la Coordination économique, Manuel Nunes Junior, qui a ensuite été limogé, affirmant que l’objectif était de maîtriser les dépenses publiques.

Samedi à Benguela, une grande foule de manifestants tenant des pancartes en carton a été montrée sur les médias sociaux et locaux alors que la police anti-émeute avec des matraques et des casques patrouillait dans les rues.

À Luanda, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour contrôler la foule, avec des images télévisées montrant au moins une barricade en feu crachant de la fumée.

La police n’a pas immédiatement répondu aux demandes de détails sur les personnes potentiellement blessées ou arrêtées.

Reportage de Miguel Gomes, montage par Wendell Roelf et Andrew Cawthorne

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