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LABUAN BAJO, Indonésie, 10 mai (Reuters) – Les dirigeants d’Asie du Sud-Est se sont engagés mercredi à réprimer
les escroqueries en ligne opérées par des trafiquants d’êtres humains pour s’attaquer aux demandeurs d’emploi vulnérables, en particulier dans les pays les plus pauvres de la région.
Réunis en Indonésie pour un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, les dirigeants ont appelé à une approche régionale pour lutter contre la traite des êtres humains.
En publiant la première déclaration de l’ASEAN sur le danger des cyberescroqueries des trafiquants, les dirigeants ont noté « l’abus croissant de la technologie pour faciliter la traite des personnes en Asie du Sud-Est et dans le monde, proliféré par l’utilisation et l’abus des médias sociaux et d’autres plateformes en ligne ».
Attirés par des publications sur les réseaux sociaux promettant des emplois bien rémunérés dans des pays comme le Cambodge, le Laos et le Myanmar, des milliers de personnes se sont retrouvées piégées dans des opérations de cyberescroquerie, dans certains cas retenues captives et forcées d’escroquer des étrangers en ligne.
Il y a eu un pic dans les cas de personnes réduites en esclavage dans des cyberescroqueries, et plus de 1 000 victimes ont été secourues ces derniers jours.
Le ministère indonésien des Affaires étrangères a déclaré que 20 citoyens indonésiens qui avaient été victimes de la traite vers le Myanmar dans le cadre d’une cyberarnaque ont été rapatriés dimanche dernier.
Dans une opération distincte, des responsables philippins ont déclaré que plus de 1 000 personnes de toute l’Asie avaient été secourues lors de raids nocturnes la semaine dernière. Les victimes ont été forcées de travailler jusqu’à 18 heures par jour dans des escroqueries à la crypto-monnaie, a indiqué la police.
Les efforts de l’ASEAN pour lutter contre la traite des êtres humains comprendront le renforcement de la capacité des forces de l’ordre à enquêter, collecter des données, échanger des informations et mener des exercices conjoints, selon la déclaration.
Le Cambodge est devenu un point chaud pour les réseaux de cybercriminalité, mais les réseaux, qui, selon les groupes de la société civile, sont souvent liés aux gangs criminels chinois, se sont depuis étendus à des pays comme le Myanmar et le Laos.
Les experts disent que les captifs trafiqués sont détenus dans de grands complexes dans des casinos convertis au Cambodge et dans des zones économiques spéciales au Myanmar et au Laos.
Montage par Simon Cameron-Moore
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