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NAIROBI, 12 novembre (Reuters) – Le gouvernement éthiopien et les forces tigréennes ont signé samedi un accord établissant la feuille de route pour la mise en œuvre d’un accord de paix conclu par les deux parties en Afrique du Sud ce mois-ci.
Des représentants du gouvernement éthiopien et du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) se sont réunis à Nairobi depuis lundi pour parvenir à un accord sur divers aspects liés à la mise en œuvre du pacte de paix signé à Pretoria.
La déclaration de samedi devrait stimuler les efforts des médiateurs de l’Union africaine pour tenter de résoudre un conflit de deux ans qui a tué des milliers de personnes et déplacé des millions dans ce pays de la Corne de l’Afrique.
Il facilitera un accès humanitaire sans entrave, fournira des garanties de sécurité aux travailleurs humanitaires, assurera la protection des civils et établira un comité conjoint pour superviser la mise en œuvre, ont déclaré les médiateurs.
L’accord sera mis en vigueur « immédiatement », a déclaré le médiateur Olusegun Obasanjo lors d’une conférence de presse avant la signature.
Les deux parties ont déclaré qu’elles étaient attachées à la déclaration, soulignant que c’était le seul moyen de rétablir la paix et la stabilité.
« Nous nous consacrerons pleinement à la mise en œuvre de l’accord de Pretoria et de cette déclaration », a déclaré Birhanu Jula, haut responsable militaire éthiopien et l’un des représentants du gouvernement aux pourparlers.
Les responsables militaires éthiopiens et le TPLF sont parvenus à un accord sur le désarmement des combattants du TPLF et l’entrée de l’armée éthiopienne dans la capitale tigréenne de Mekele, a indiqué le gouvernement fédéral dans un communiqué publié après la signature.
L’un des représentants du TPLF, le général Tadesse Werede, a déclaré que la déclaration sur la mise en œuvre leur avait donné l’espoir que les souffrances du peuple du Tigré prendraient fin.
Lorsqu’on lui a demandé si cela incluait la responsabilité pour les crimes de guerre, Uhuru Kenyatta, un autre médiateur et ancien président du Kenya, a déclaré que cela viendrait « lorsque les armes seront réduites au silence et que la situation humanitaire désastreuse sera résolue ».
« Il y aura des sanctions sévères contre quiconque commet des atrocités contre des civils », a-t-il déclaré.
Les deux parties ont convenu d’une cessation permanente des hostilités lors d’une percée diplomatique inattendue en Afrique du Sud le 2 novembre.
Un accès humanitaire immédiat sera un soulagement bienvenu dans une région où des centaines de milliers de personnes sont confrontées à des conditions de famine.
Vendredi, le gouvernement éthiopien a déclaré que l’aide internationale était « autorisée et prête » à entrer dans le Tigré.
Les agences se préparaient à envoyer un convoi d’aide à Alamata, dans le sud du Tigré, la semaine prochaine, et à mettre au point les derniers détails pour acheminer de l’aide vers d’autres régions, a déclaré samedi à Reuters un haut responsable humanitaire en Éthiopie.
Reportage d’Ayenat Mersie, écrit par Duncan Miriri et Elias Biryabarema; Montage par Clélia Oziel
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