La campagne de recrutement de volontaires pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris a été un franc succès. Plus de 300 000 personnes ont postulé pour faire leur part, selon le comité d’organisation. FRANCE 24 s’est entretenu avec cinq volontaires en herbe qui cherchent à faire leur marque à Paris 2024.
Des milliers de personnes de toute l’Europe se sont inscrites comme volontaires à Paris 2024 dans le but de jouer leur rôle dans les premiers Jeux français depuis un siècle.
« Derrière chaque grand champion, il y a un bénévole » dit Tony Estanguetprésident de la Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Adressage les futurs volontaires sur l’officiel Site Internet des Jeux olympiques, il remercie les espoirs pour « leur enthousiasme, leur énergie et unicité », ajoutant qu’« ils jouer un rôle clé dans le succès de la Jeux de Paris 2024, contribuer à en faire un événement inoubliable ».
Plus de 300 000 personnes ont répondu à son appel – près de sept fois les 45 000 que le comité d’organisation sélectionnera finalement.
De l’accueil et de l’orientation des spectateurs à la conduite des délégations sportives sur les sites de compétition en passant par l’assistance médicale, ils auront du pain sur la planche.
« C’est à mon tour de rendre »
« Cela peut sembler un peu pompeuxmais je veux vraiment faire rayonner la France à les JO », confie Fabien, 49 ans. « J’aimerais profiter de ce grand rendez-vous sportif pour essayer de rendre les gens heureux, en particulier en les faisant rire, comme je le fais sur scène. »
L’humoriste né à Parisqui a passé vingt ans à parcourir le monde en tant qu’employé de Nike, a été licencié et transformé son attention à la comédie. « Dans mon travail précédent, j’adorais voir des clients arriver mécontents et repartir avec un sourire. je j’espère pouvoir faire de même avec les visiteurs et les athlètes que je rencontre. »
Fabien voit des similitudes entre les mondes du sport et du spectacle. « Je suppose qu’un athlète se sent un peu comme un comédien avant de monter sur scène : ils apprécieront peut-être d’être détendus avec quelques blagues. »
S’ils cherchent un peu de calme, Fabien dit il sait aussi se taire.
Le comédien a l’intention de consacrer les semaines d’été habituellement calmes de la scène comique à redonner à son pays d’origine. « Au cours de mes nombreux voyages, j’ai remarqué que nous sommes bien lotis en France. C’est donc à mon tour de redonner ce que mon pays m’a donné en faisant du bénévolat. »
Fabien considère le bénévolat comme une noble cause. « Ce genre d’extravagance sportive offre un répit à toute la misère du monde – une bouffée d’air frais quand les nations se rassemblent. »
Si son offre échoue, Fabien, optimiste de nature, pense qu’il ira bien.
« De toute façon, je serai à Paris, et je participerai à l’événement d’une autre manière en parlant aux gens dans la rue et en essayant de les faire sourire parce que c’est mon raison de vivre. »
Avec sa compagne, il envisage également d’offrir les chambres vacantes de son appartement à ceux qui n’ont pas les moyens de débourser des sommes importantes pour se loger. C’est une occasion de rencontrer de nouvelles personnes, dit-il.
**** Lien vers l’article d’Elitsa sur les Parisiens et AirBnb pour les Jeux olympiques lorsqu’il est en ligne
Si sa candidature est retenue ou nonFabien « participera à la fête, car c’est l’expérience d’une vie ! »
« Je n’ai pas hésité un instant »

Qu’il s’agisse de course à pied, de trail, tennis ou football – qu’il a joué en semi-professionnel – Antoine, 29 ans, ne manque jamais un événement sportif.
Pour se donner les meilleures chances de réussite, il a déposé sa candidature dès l’ouverture du portail du site. « Participer à l’Olympique Jeux cela près de chez soi n’arrive qu’une fois dans une vie. C’est une telle opportunité, je n’ai pas hésité un instant. J’ai sauté sur l’occasion », a-t-il dit.
Initialement originaire de la région Grand Est de la France, Antoine vit maintenant à Luxembourg, où il travaille comme une infirmière anesthésiste. « J’aimerais aider les athlètes, utiliser mes connaissances médicales tout en m’immergeant dans le monde du sport que j’aime tant, dit-il. Si je peux utiliser mes compétences pour nourrir ma passion pour le sport, ce serait l’idéal.
Antoine n’est pas gêné par le manque de la rémunération des bénévoles. « Je comprends il y a différents points de vuemais j’ai toujours été bénévole dans le sport et je pense qu’il est naturel de s’impliquer car c’est vraiment une passion pour moi. Quant à être payé, c’est à ça que sert mon travail.
Le bénévolat coule dans le sang d’Antoine. Chaque année, il fait du bénévolat avec le Trail des Tranchées, un trail organisé par son père qui retrace les sites historiques autour de la ville française de Verdun.
Il n’est donc pas surprenant que le père et le partenaire d’Antoine aient également postulé pour faire du bénévolat. « Ce serait bien si les trois d’entre nous sont choisis« , dit Antoine, ajoutant que s’il ne l’est pas, ce n’est » pas grave … ce sera parce que d’autres ont eu de meilleures applications que moi, c’est comme ça que ça marche ! »
« Je suis convaincu que je vais être pris, ça doit arriver »

Depuis qu’elle a commencé à grimper à l’âge de huitJade a rêvé de remporter l’or olympique.
Aujourd’hui, alors que l’escalade est devenue un sport olympique aux Jeux de Tokyo 2021, les rêves de podium du jeune homme de 20 ans se sont estompés. Mais son désir de participer aux Jeux brûle toujours. « J’aimerais être au cœur de la jeux olympiquesplongé pendant plusieurs semaines dans l’univers festif de sport! Et peut-être même rencontrer mes idoles, comme [French climbers] Bassa et Mickael Mawem, ou Adam Ondra de la République tchèque. Ce serait génial », dit Jade.
Pour réaliser son rêve, l’étudiante de troisième année, qui travaille à mi-temps comme dessinatrice en bâtiment à Avignon, a couvert ses bases. Pour le logement, elle logera chez la sœur d’un ami. Dans le questionnaire de recrutement des bénévoles, elle a profité de ses chances. Pas par opportunisme ou par stratégie, dit-elle, mais juste une envie pour tout faire. « Guider les visiteurs, accompagner les sportifs, j’ai coché toutes les cases du formulaire car tout m’intéresse.
Jade sait que le bénévolat aux Jeux olympiques être financièrement difficile. « Si je suis engagé, je ne pourrai certainement pas travailler tout l’été comme je le fais normalement. Ce ne sera pas facile. »
Cependant, Jade se sent les bénéfices de rencontrer d’autres bénévoles, de se lier d’amitié avec des visiteurs du monde entier, de profiter de Paris et de sortir en valent la peine sacrifices financiers. « Aux JO, j’espère retrouver les valeurs que j’apprécie tant dans le monde de l’escalade, comme la générosité et la bienveillance. »
Jade dit qu’elle préfère ne pas penser à ce qui se passera si elle n’est pas acceptée. « J’ai laissé aller mon imagination si loin… Je suis convaincu que je serai pris, ça arrivera forcément. »
« Je serai grassement payé en humanité »

Le jour, Aude travaille dans un service de santé au travail dans les Yvelines, un quartier à l’ouest de Paris. La nuit, elle travaille dans un service hospitalier. Alors lorsqu’on lui demande si elle s’inquiète de la fatigue pendant les semaines de volontariat, la jeune 30-quelque chose sourires narquois.
Aude, dont l’attitude douce et la voix calme semblent taillées sur mesure pour rassurer les patients aux urgences, sait gérer l’épuisement et le chaos. « Dans mon travail, je suis habitué aux imprévus. Parfois, on s’attend à des nuits calmes et puis on a deux crises cardiaques à gérer, ça fait partie du boulot. On s’adapte. »
Aude souhaite être recrutée comme bénévole dans une équipe médicale. « Ce serait un travail vraiment intéressant qui ferait un changement par rapport à mon quotidien », dit-elle.
De plus, elle n’exclut pas de travailler comme infirmière événementielle à l’avenir. « Les Jeux Olympiques pourraient m’ouvrir de nouvelles perspectives de carrière. »
Être volontaire aux JO, c’est avant tout témoigner de l’amour du sport d’Aude. « Je suis break dance depuis longtemps et je suis très heureuse de voir cette discipline entrer dans une compétition aussi prestigieuse que les Jeux olympiques », dit-elle.
Avec un mari qui travaille et une fille de trois ans, elle sait que faire du bénévolat à les Jeux seront difficiles à gérer. Aude envisage même de renoncer à ses vacances en famille. Mais elle ne le considère pas comme un sacrifice. Faire du bénévolat aux Jeux olympiques « sera une expérience tellement enrichissante. Je serai grassement payé en humanité. J’ai hâte d’être en 2024 ! »
« Ce serait un véritable honneur »

Cette fois-ci, Dan compte bien être sélectionné comme bénévole. Il ne veut pas subir le même sort qu’en 2020, lorsque sa candidature pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Lausanne, en Suisse, a été rejetée.
Dan, étudiant à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, veut capitaliser sur sa maîtrise de plusieurs langues. « Je ne suis pas sûr de pouvoir aider à construire un stade… Mais j’aimerais pouvoir accompagner des athlètes ou aider avec mes connaissances technologiques », déclare Dan. timidement. « Ce serait un véritable honneur. »
C’est l’esprit festif des Jeux, plutôt que le sport, qui a poussé Dan à s’inscrire.
« Quand j’ai entendu que l’artiste français Woodkid allait produire l’hymne officiel des Jeux Olympiques, ça m’a donné envie de participer encore plus », dit Dan. « D’ailleurs, j’ai toujours rêvé d’assister à une véritable cérémonie d’ouverture ou de clôture d’un événement de cette envergure. Nous ne sommes pas payés, mais pouvoir participer n’a pas de prix. »
Dan est tellement enthousiasmé par les Jeux qu’il a même convaincu sa mère de postuler. Son père, plus réticent, a refusé. « Avec toutes les manifestations violentes que nous avons vues dans les médias à Paris – les émeutes, les images du chaos – la ville lui fait peur, comme beaucoup les gens », dit Dan. « Mais pas moi; Je suis toujours confiant. »
S’il n’est pas choisi une deuxième fois, Dan dit qu’il sera déçu. «Je regarderai l’événement à la télévision en Suisse. J’apprécierai toujours le bel esprit des Jeux, où les barrières sociales s’estompent.
Cet article a été adapté de l’original en français.
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