
Le gouvernement britannique a officiellement signé dimanche 16 juillet un traité pour rejoindre un bloc majeur de l’Indo-Pacifique. Le secrétaire aux affaires et au commerce, Kemi Badenoch, a signé le protocole d’adhésion à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) en Nouvelle-Zélande. Cela fait du Royaume-Uni le premier nouveau membre et la première nation européenne à rejoindre le bloc depuis sa création en 2018.
Le CPTPP comprend les autres membres britanniques du G7, le Canada et le Japon, ainsi que des alliés de longue date, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, aux côtés de Brunei, du Chili, de la Malaisie, du Mexique, du Pérou, de Singapour et du Vietnam. Il a été considéré comme un rempart contre la domination chinoise dans la région, bien que Pékin ait demandé à y adhérer.
Badenoch a déclaré dans une interview à Sky News que l’accord montrait que le Royaume-Uni « regardait vers le monde ». Elle l’a qualifié de « plus gros accord commercial depuis que nous avons quitté l’Union européenne ». Londres a mis en place une stratégie de « Grande-Bretagne mondiale » depuis qu’il a officiellement rompu près de 50 ans de liens avec ses voisins les plus proches de l’Union européenne il y a trois ans.
La signature dimanche lors d’une réunion du CPTPP à Auckland a été la confirmation formelle de l’accord d’adhésion du Royaume-Uni après près de deux ans de pourparlers. Le gouvernement a déclaré qu’il réduirait les droits de douane pour les exportations britanniques vers les pays du CPTPP, qui, avec l’adhésion du Royaume-Uni, auront un PIB combiné de 12 000 milliards de livres sterling (15 700 milliards de dollars) et représenteront 15 % du PIB mondial. Il donnera aux entreprises britanniques un accès commercial à un marché de plus de 500 millions de personnes et un accès à la région au sens large, a-t-il ajouté.
L’accord devrait entrer en vigueur au second semestre de l’année prochaine, après examen parlementaire et législation.
Accueil mitigé
L’adhésion du Royaume-Uni au CPTPP – le successeur d’un précédent pacte commercial transpacifique dont les États-Unis se sont retirés en 2017 sous l’ancien président Donald Trump – a cependant été accueillie avec un accueil mitigé.
Pour les partisans du Brexit, cela a été considéré comme une chance pour le Royaume-Uni de rejoindre d’autres blocs commerciaux avec des économies à croissance plus rapide que celles plus proches de chez eux – et de renforcer le poids géopolitique et économique international du pays. Mais les critiques disent qu’il aura du mal à compenser les dommages économiques subis en quittant l’UE à 27 membres – le plus grand bloc commercial et économie collective du monde.
Le Royaume-Uni a déjà conclu des accords commerciaux avec 10 des 11 autres membres du CPTPP, et les analystes estiment que le coup de pouce économique éventuel du pays est de 1,8 milliard de livres sterling (2,2 milliards de dollars) – une augmentation annuelle du PIB de 0,08 %.
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