Le Kremlin rejette le rapport de l’ONU sur les détentions d’enfants en Ukraine ; dit que l’armée a sauvé des enfants

MOSCOU, 28 juin (Reuters) – Le Kremlin a rejeté mercredi les allégations des Nations unies selon lesquelles la Russie aurait violé les droits des enfants en Ukraine et a déclaré qu’au contraire, ses forces armées sauvaient des enfants des zones de conflit.

Un rapport, publié mardi, accuse la Russie d’avoir détenu plus de 800 civils, dont certains enfants, et d’avoir exécuté 77 civils depuis le début du conflit en février de l’année dernière.

Dans un autre rapport, commandé par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres pour le Conseil de sécurité de l’ONU et publié la semaine dernière, la Russie est accusée d’avoir tué 136 enfants en 2022.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lors d’un point de presse régulier que Moscou « rejette fermement » de telles accusations.

« Nos militaires, risquant à plusieurs reprises leur propre vie, ont pris des mesures pour sauver des enfants, pour les sortir des bombardements, qui, soit dit en passant, ont été menés par les forces armées ukrainiennes contre des infrastructures civiles », a-t-il déclaré.

La Russie rejette régulièrement les accusations de violations des droits de l’homme en Ukraine et nie également avoir délibérément ciblé des civils dans ce qu’elle appelle une « opération militaire spéciale ».

Le rapport de 36 pages de l’ONU de mardi, basé sur 70 visites dans des centres de détention et plus de 1 000 entretiens, a également déclaré que l’Ukraine avait violé le droit international en détenant arbitrairement des civils, mais à une échelle considérablement plus petite.

Dans le rapport de la semaine dernière, compilé par Virginia Gamba, représentante spéciale de Guterres pour les enfants et les conflits armés, l’ONU a également vérifié que les forces armées russes et les groupes affiliés avaient mutilé 518 enfants et mené 480 attaques contre des écoles et des hôpitaux en 2022.

Les forces armées russes ont également utilisé 91 enfants comme boucliers humains, selon le rapport.

La Cour pénale internationale a émis en mars un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine et l’envoyée de Moscou pour les droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, les accusant de crime de guerre consistant à expulser illégalement des enfants d’Ukraine.

Moscou a déclaré que les mandats étaient juridiquement nuls car la Russie n’était pas membre de la CPI.

La Russie n’a pas caché un programme dans le cadre duquel elle a amené des milliers d’enfants ukrainiens en Russie, mais le présente comme une campagne humanitaire pour protéger les orphelins et les enfants abandonnés dans la zone de guerre.

Reportage de Reuters Rédaction par Gareth Jones Montage par Andrew Osborn

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