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TACHKENT, 9 juillet (Reuters) – Le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev organise dimanche des élections anticipées pour prolonger son règne de sept ans, quelques mois seulement après avoir modifié la constitution pour lever les limites de mandats qui l’auraient obligé à se retirer en 2026.
Mirziyoyev, 65 ans, a sorti l’Ouzbékistan de son quasi-isolement depuis sa prise de pouvoir en 2016 après la mort de l’autocrate Islam Karimov, qui régnait depuis l’ère soviétique et maintenait le pays fermé à une grande partie du monde.
Le commerce extérieur a été ouvert, les contrôles des changes ont été levés et le système politique a été quelque peu libéralisé. Cependant, il n’y a toujours pas de partis d’opposition ni d’hommes politiques puissants dans le pays, qui n’a jamais organisé d’élections considérées comme compétitives par les observateurs internationaux.
Mirziyoyev a levé la limite de deux mandats à sa présidence en organisant un référendum en avril sur les amendements constitutionnels qui ont réinitialisé son nombre de mandats et prolongé les futurs mandats présidentiels de cinq à sept ans.
Comme d’autres États d’Asie centrale, l’Ouzbékistan tente de minimiser les dommages collatéraux des sanctions occidentales imposées à son partenaire commercial traditionnel, la Russie, à la suite de la guerre en Ukraine.
La faiblesse du rouble russe signifie que Tachkent devrait voir une réduction des entrées de devises étrangères de millions d’Ouzbeks qui travaillent en Russie.
Autrefois exportateur d’énergie, l’Ouzbékistan consomme désormais plus de pétrole et de gaz qu’il n’en produit et achète des hydrocarbures russes, profitant du fait que Moscou redirige ses exportations loin de l’Occident.
Politiquement, Tachkent a maintenu sa neutralité, appelant à la paix en Ukraine et s’engageant à respecter les sanctions occidentales tout en maintenant des relations normales avec Moscou.
Officiellement en lice contre Mirziyoyev, trois candidats représentant le Parti écologiste, le Parti démocratique populaire et le Parti social-démocrate d’Adolat (Justice).
Reportage de Mukhammadsharif Mamatkulov Écriture d’Olzhas Auyezov
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