Le chef de l’UE entame une tournée en Amérique latine pour renforcer les liens « négligés »

BRUXELLES, 12 juin (Reuters) – La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, entame lundi un voyage dans quatre pays en Amérique latine pour renforcer les liens politiques et commerciaux que l’Union européenne admet avoir parfois négligés.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne a cherché des partenaires « partageant les mêmes idées » pour fournir d’autres sources de commerce et de minéraux essentiels nécessaires à sa transition verte et aider à réduire sa dépendance à l’égard de la Chine.

Von der Leyen rencontrera les présidents du Brésil, de l’Argentine, du Chili et du Mexique plusieurs jours de suite. Son voyage fait suite à celui du chancelier allemand Olaf Scholz plus tôt cette année et intervient une semaine avant que le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ne se rende à Paris.

Bruxelles accueillera également plus de 30 dirigeants d’Amérique latine et des Caraïbes lors d’un sommet les 17 et 18 juillet, tremplin pour son « nouvel agenda » avec la région dévoilé la semaine dernière.

Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a déclaré que le partenariat avait parfois été « pris pour acquis, voire négligé », et devait être amélioré avec des « partenaires de choix ».

L’accord commercial conclu en 2019 avec le bloc Mercosur de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, mais suspendu en grande partie en raison des inquiétudes concernant la déforestation de l’Amazonie, figurera parmi les priorités de von der Leyen.

L’UE attend une réponse prochaine du Mercosur à sa proposition d’associer à l’accord des engagements en matière de durabilité et de changement climatique.

Von der Leyen cherchera également à faire avancer une mise à jour du pacte commercial UE-Mexique que les deux parties ont convenu en 2018.

Un autre accent sera mis sur le désir de l’UE d’établir des partenariats sur les matières premières critiques avec un certain nombre de pays de la région. Il a un accord commercial avec le Chili qui pourrait donner aux entreprises de l’UE un meilleur accès au lithium et au cuivre du pays.

Un éventuel accord avec l’Argentine pourrait également promouvoir l’exploration des réserves de pétrole et de gaz de schiste de Vaca Muerta par des investisseurs européens.

Reportage de Philip Blenkinsop; Montage par David Holmes

Nos normes : Les principes de confiance de Thomson Reuters.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*