WASHINGTON (Reuters) – Le chef de l’opposition indienne Rahul Gandhi a critiqué jeudi la gestion des relations avec la Chine par le Premier ministre Narendra Modi, affirmant que Pékin « occupait notre territoire », tout en s’en prenant au chef nationaliste hindou pour la polarisation religieuse du pays.
« Le fait est que la Chine occupe notre territoire. C’est un fait accepté », a déclaré Gandhi, qui appartient au parti d’opposition du Congrès, lors d’une allocution au National Press Club lors d’une visite à Washington.
« C’est absolument inacceptable. Le Premier ministre semble croire le contraire.
L’ambassade de l’Inde à Washington n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Le voyage de Gandhi intervient des semaines avant la visite prévue de Modi aux États-Unis plus tard ce mois-ci.
La Chine et l’Inde sont des voisins inquiets depuis des décennies après une guerre sur leur frontière himalayenne contestée au début des années 1960.
Après des affrontements frontaliers meurtriers en 2020 qui ont tué 20 soldats indiens et quatre soldats chinois, la Chine a accru cette année la tension en renommant 11 sites dans l’État indien de l’Arunachal Pradesh, que la Chine appelle le sud du Tibet et revendique comme son territoire. L’Inde a rejeté et nié ces allégations.
Par ailleurs, Gandhi a blâmé Modi pour la polarisation religieuse de l’Inde, affirmant que le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) de Modi n’était pas inclusif.
«Ils génèrent en quelque sorte une certaine haine dans la société, ils polarisent la société et ils ne sont pas inclusifs. Ils n’embrassent pas tout le monde et divisent la société », a déclaré Gandhi.
Le BJP nie les allégations et affirme que ses politiques visent le bien-être et le développement de tous les Indiens.
Gandhi a également accusé le BJP de « capture des institutions » et de « capture de la presse » en Inde. Depuis l’arrivée au pouvoir de Modi en 2014, l’Inde est passée de la 140e place au World Press Freedom Index, un classement annuel de l’organisation à but non lucratif Reporters sans frontières, à la 161e cette année, son plus bas jamais enregistré.
Le BJP nie tout compromis institutionnel et affirme que sa gouvernance respecte l’état de droit.
(Cette histoire a été reclassée pour corriger la grammaire dans les paragraphes 2 et 3)
Reportage de Simon Lewis; Écrit par Kanishka Singh; Montage par Jamie Freed
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