L’Arabie saoudite et la Turquie cherchent un accord pour renvoyer les enfants ukrainiens de Russie – FT

KYIV, 18 juillet (Reuters) – L’Arabie saoudite et la Turquie tentent de négocier un accord pour rapatrier les enfants ukrainiens emmenés en Russie et placés dans des foyers pour enfants ou adoptés par des familles russes, a rapporté mardi le Financial Times.

Le journal, citant quatre personnes proches des pourparlers, a déclaré que des discussions étaient en cours depuis plusieurs mois et que l’ancien propriétaire du club de football de Chelsea, Roman Abramovich, avait été impliqué dans la tentative de médiation.

Il a déclaré que des responsables à Kiev et à Moscou compilaient, dans le cadre du processus de médiation, des listes d’enfants transférés en Russie depuis son invasion à grande échelle en février 2022.

Daria Herasymchuk, conseillère-commissaire du président ukrainien Volodymyr Zelenskiy pour les droits de l’enfant et la réadaptation, a refusé une demande de Reuters de commenter le rapport.

Zelenskiy a appelé à plusieurs reprises les dirigeants étrangers à aider son pays à récupérer ses enfants.

Les responsables russes et turcs n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. L’Arabie saoudite n’a pas commenté l’article du FT.

Kiev estime que près de 19 500 enfants ont été emmenés en Russie ou en Crimée occupée par la Russie depuis l’invasion de l’année dernière, dans ce qu’il condamne comme des expulsions illégales. Les données officielles ukrainiennes montrent que seuls 385 enfants ont été rapatriés jusqu’à présent.

Moscou, qui contrôle une grande partie de l’est et du sud de l’Ukraine, nie avoir enlevé des enfants et dit qu’ils ont été emmenés pour leur propre sécurité.

En juin, les procureurs ukrainiens ont inculpé un politicien russe et deux collaborateurs présumés de crimes de guerre pour l’expulsion présumée de dizaines d’orphelins de la ville méridionale de Kherson, autrefois occupée, dont certains avaient à peine un an.

Les accusations portées par les procureurs ukrainiens font suite à une enquête plus large menée en coopération avec la Cour pénale internationale basée à La Haye.

En mars, la CPI, le tribunal mondial permanent pour les crimes de guerre, a émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine et la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, les accusant d’avoir enlevé des enfants d’Ukraine.

La Russie rejette les allégations de la CPI, affirmant qu’elle ne reconnaît pas la compétence de la Cour et qualifiant les mandats de nuls et non avenus.

Reportage d’Olena Harmash, montage par Timothy Heritage et Alex Richardson

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