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16 juin (Reuters) – La veuve du journaliste saoudien assassiné Jamal Khashoggi a déclaré dans un procès qu’un logiciel de surveillance construit par la société de surveillance israélienne NSO Group avait été utilisé pour espionner ses messages dans les mois qui ont précédé la mort de son mari.
Dans une action civile intentée jeudi dans le district nord de Virginie, Hanan Elatr Khashoggi a déclaré que NSO « a intentionnellement ciblé » ses appareils et « lui a causé un préjudice immense, à la fois par la perte tragique de son mari et par sa propre perte de sécurité, d’intimité, et l’autonomie. »
NSO a d’abord déclaré qu’il n’avait pas vu le procès. Lorsque l’entreprise a reçu une copie, elle n’a pas immédiatement répondu. La société – qui commercialise la technologie de surveillance auprès des agences de renseignement et des forces de l’ordre du monde entier – a précédemment nié que sa technologie ait été utilisée pour pirater Khashoggi. C’était un chroniqueur du Washington Post qui a été assassiné sur le terrain du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul en 2018.
Les services de renseignement américains ont conclu en 2021 que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait approuvé une opération visant à capturer ou à tuer Khashoggi. Le gouvernement saoudien a nié toute implication du prince héritier et a soutenu que le meurtre de Khashoggi était un crime odieux commis par un groupe voyou.
L’utilisation saoudienne de l’outil d’espionnage Pegasus est apparue dans d’autres cas controversés. L’année dernière, Reuters a rapporté qu’une tentative des autorités saoudiennes d’utiliser Pegasus contre la militante saoudienne des droits des femmes Loujain al-Hathloul s’est retournée contre lui, permettant aux chercheurs de découvrir des milliers d’autres victimes et déclenchant une cascade d’actions juridiques et gouvernementales.
Le gouvernement américain a imposé des restrictions sur les relations commerciales avec NSO en raison de problèmes de droits de l’homme, et la société fait face à un déluge de poursuites judiciaires concernant ses services d’espionnage, notamment de la part d’Apple Inc (AAPL.O) et du propriétaire de WhatsApp, Meta Platforms Inc. (META.O )
Reportage de Raphael Satter Montage par Frances Kerry
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