La police française arrête plus de 900 personnes lors de la quatrième nuit d’émeutes

La police française a arrêté 994 personnes dans tout le pays au cours d’une quatrième nuit consécutive d’émeutes suite au meurtre de l’adolescente Nahel M. par la police, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur. Sa famille et ses amis organiseront une réunion funéraire pour lui dans sa ville natale de Nanterre, mais ont demandé aux journalistes et au public de rester à l’écart. Lisez notre blog en direct pour tous les derniers développements. Toutes les heures sont en heure de Paris (GMT+2).

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  • La victime, âgée de 17 ans, identifiée uniquement sous le nom de Nahel M., a été abattue à bout portant par un policier mardi matin dans la banlieue parisienne de Nanterre. Il conduisait une Mercedes jaune lorsqu’il a été arrêté pour des infractions au code de la route.
  • La police a d’abord signalé qu’il avait été abattu après avoir conduit sa voiture sur la police, mais cela a été contredit par une vidéo qui est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux et a ensuite été authentifiée par l’AFP. Les images montrent les deux policiers debout près de la voiture à l’arrêt, l’un d’eux pointant une arme sur le conducteur. Une voix se fait entendre disant : « Vous allez recevoir une balle dans la tête. Le policier semble alors tirer alors que la voiture démarre brusquement avant de s’arrêter progressivement.
  • L’incident a déclenché quatre nuits de troubles violents dans la capitale et les villes de France qui ont vu des manifestants s’affronter avec la police.

08h12: La police française arrête 994 personnes lors de la quatrième nuit d’émeutes

La police française a arrêté 994 personnes dans tout le pays au cours d’une quatrième nuit consécutive d’émeutes suite au meurtre d’un adolescent par la police, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur.

La France avait déployé 45 000 officiers dans la nuit, soutenus par des véhicules blindés légers et des unités de police d’élite pour réprimer les violences après la mort de Nahel, 17 ans, tué lors d’un contrôle routier dans la banlieue parisienne mardi.

03h40: La famille de Nahel demande que leur vie privée soit respectée lors des funérailles de samedi

La famille de Nahel M. a demandé aux journalistes et au public de rester à l’écart des obsèques prévues samedi à Nanterre.

03h00: Les troubles se propagent aux territoires français d’outre-mer

Des émeutes ont éclaté dans les territoires français des Caraïbes pour protester contre la mort par balle d’un adolescent par la police dans la banlieue parisienne, avec au moins une personne tuée alors que des personnes incendiaient des bennes à ordures et endommageaient des bâtiments.

Les pires violences à ce jour ont eu lieu en Guyane française, où les autorités ont déclaré que des policiers avaient essuyé des tirs et qu’une balle perdue avait tué jeudi soir un fonctionnaire de 54 ans dans la capitale, Cayenne.

Des colonnes d’épaisse fumée noire se sont élevées au-dessus de certains quartiers de Cayenne, rendant les rues floues alors que la police tentait de réprimer les manifestants dans le petit territoire sur l’épaule de l’Amérique du Sud. Les autorités ont appelé au calme alors que le territoire se préparait à une autre nuit possible d’émeutes.

Des responsables ont déclaré vendredi que l’homme qui a été tué travaillait dans le bureau gouvernemental de lutte contre les moustiques et se trouvait sur son balcon lorsqu’il a été touché par la balle.

« (C’est) un niveau de violence difficile à comprendre », a déclaré à la presse le directeur de la Sécurité publique, Philippe Jos.

Le préfet de Guyane française, Thierry Queffelec, a déclaré que les commerces et les transports publics fermeraient tôt vendredi soir, et il a annoncé une interdiction temporaire de la vente et du transport d’essence la nuit. Il a également déclaré que quelque 300 officiers seraient déployés vendredi soir avec des drones et des hélicoptères.

02h30: Marseille parmi les villes françaises les plus touchées par la violence vendredi soir

Les arrestations de vendredi soir comprenaient 80 personnes dans la ville méridionale de Marseille, la deuxième plus grande de France.

Les images des médias sociaux ont montré une explosion secouant le vieux port de Marseille. Les autorités de la ville ont déclaré qu’elles enquêtaient sur la cause mais ne pensaient pas qu’il y ait eu de victimes.

Des émeutiers du centre de Marseille ont pillé un magasin d’armes et volé des fusils de chasse mais pas de munitions, a indiqué la police. Un individu a été arrêté avec un fusil probablement dans le magasin, a indiqué la police. Le magasin était maintenant gardé par la police.

Principaux développements à partir du jeudi 29 juin :

Malgré la présence des forces de sécurité, des pillages ont eu lieu vendredi soir dans les villes de Lyon, Marseille et Grenoble, avec des bandes d’émeutiers souvent encagoulés saccageant des commerces.

Les manifestants ont également incendié des voitures et des poubelles.

Mais lors d’une visite à Mantes-la-Jolie à l’ouest de Paris, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé tôt samedi matin que les violences de la nuit avaient été « de beaucoup moins intenses », avec 994 interpellations sur tout le territoire et des poches de tension à Marseille et Lyon notamment.

Le président Emmanuel Macron est parti tôt d’un sommet européen à Bruxelles vendredi pour rentrer en France. S’adressant à une réunion de crise des ministres, il a déclaré que « des moyens supplémentaires » seraient mobilisés par le ministère de l’Intérieur pour faire face aux violentes manifestations.

Il a exhorté les parents à assumer la responsabilité des émeutiers mineurs, dont un tiers étaient « jeunes ou très jeunes ».

Il a également dénoncé « l’exploitation inacceptable de la mort d’un adolescent » dans certains milieux et s’est engagé à travailler avec les réseaux sociaux pour freiner la « violence imitée » diffusée via des services tels que TikTok et Snapchat.

Lisez le blog en direct d’hier pour voir comment se sont déroulés tous les événements de la journée.

Un pompier pulvérise de l’eau sur un bus incendié à Nanterre, en banlieue parisienne, le 1er juillet 2023. © Yves Herman, Reuters

(FRANCE 24 avec AFP, Reuters et AP)

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