La mission américaine Artemis part à nouveau à la conquête de la Lune

Les livres d’histoire retiendront que le mercredi 16 novembre 2022, un demi-siècle après la mission Apollo, les États-Unis ont entamé leur voyage de retour vers la Lune avec la première mission de leur programme Artemis. A 7h47 CET, le vaisseau spatial, composé du SLS (Space Launch System) et de la capsule Orion, la fusée la plus puissante de l’histoire, a décollé de la rampe de lancement 39B du Kennedy Space Center à Cap Canaveral, en Floride… ce temps sans pilote.

Cette mission Artemis-1 est en effet considérée comme un test du SLS et d’Orion, notamment, pour tester la capacité de son bouclier thermique à résister à une rentrée dans l’atmosphère terrestre à la vitesse vertigineuse de 40 000 km/h. Alors, pour des raisons évidentes de sécurité, il était hors de question de placer des humains à la tête de la fusée lors de cette répétition générale. Il a été réalisé en plusieurs étapes car, avant le lancement du 16 novembre, il y avait eu deux tentatives, le 29 août et le 3 septembre, où le compte à rebours a été interrompu les deux fois en raison de problèmes techniques, généralement des fuites lors du remplissage des réservoirs. La NASA a reporté le décollage au 27 septembre mais a dû l’abandonner une fois de plus en raison de la menace de l’ouragan Ian en Floride. Par précaution, le SLS a été sécurisé dans son bâtiment de montage. Une fois de retour sur la rampe de lancement, la fusée devait encore affronter les vents de la tempête tropicale Nicole avant de pouvoir enfin décoller.

Mission habitée en 2024

Ce mercredi, une heure et demie après son décollage, Orion a quitté l’orbite terrestre et a été envoyé sur sa trajectoire vers la Lune. Le 25 novembre, la capsule sera placée en orbite autour du satellite naturel de la Terre. Il prendra une orbite large car Orion s’approchera à moins de 100 kilomètres de la surface lunaire, puis parcourra jusqu’à 64 000 kilomètres, l’emmenant plus loin dans l’espace que n’importe quel vaisseau spatial habité n’est jamais allé.

Après une orbite autour de la Lune, Orion entamera son voyage de retour et atterrira sous parachute dans l’océan Pacifique, au large de la Californie, où il sera récupéré par l’US Navy. Cet atterrissage est prévu le 11 décembre, au terme d’une odyssée de vingt-cinq jours, représentant le plus long voyage qu’une capsule spatiale conçue pour l’être humain ait jamais effectué en dehors de l’orbite terrestre. Tout au long du voyage de plus de 2 millions de kilomètres, les équipes de la NASA testeront les systèmes du vaisseau spatial.

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Et ensuite ? Si tout se passe bien, Artemis-1 sera suivi par Artemis-2, en 2024, une mission similaire mais cette fois avec un équipage de quatre astronautes, trois américains et un canadien. En principe, Orion fera simplement le tour de la Lune et reviendra sans l’orbiter, ce qui raccourcira le trajet. Le retour vers le satellite de la Terre, une mission où deux humains (probablement un homme et une femme) marcheront à nouveau sur le sol sélénien pour la première fois depuis 1972, est prévu pour 2025 avec Artemis-3. Cependant, toutes les preuves suggèrent que l’agenda lunaire de la NASA ne sera probablement pas atteint.

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