La Guinée-Bissau suspend les salaires des enseignants pour éradiquer le faux personnel

BISSAU, 20 juillet (Reuters) – Le gouvernement bissau-guinéen a ordonné la suspension des salaires des enseignants pour éliminer les réclamations frauduleuses sur la masse salariale de travailleurs fictifs, selon un communiqué publié jeudi.

Le petit pays d’Afrique de l’Ouest qui dépend largement de l’aide extérieure pour payer les salaires dans le secteur de l’éducation, a déclaré la guerre aux fonctionnaires fantômes afin de réduire sa masse salariale.

Une décision du 18 juillet du conseil des ministres du pays, publiée jeudi, a également chargé le ministère de l’Éducation de procéder à un recensement du nombre de ses employés.

La décision affectera quelque 8 000 enseignants des écoles primaires et secondaires du pays qui gagnent en moyenne environ 50 000 francs CFA (85 dollars) par mois. La décision a suscité des menaces d’action de la part d’un syndicat d’enseignants.

Le Fonds monétaire international, qui a conclu en mai un accord au niveau du personnel pour une facilité de crédit élargie de 3,16 millions de dollars pour la Guinée-Bissau, a déclaré que le gouvernement de Bissau avait manqué trois de ses huit objectifs de réformes économiques qui devaient être fixés en mars.

L’un des objectifs manqués était le plafonnement des salaires.

Domingos de Carvalho, président du Syndicat national des enseignants de Bissau, a déclaré que le syndicat ferait appel de la décision qu’il a qualifiée d’injuste.

« Nous ne prévoyons pas de grève, mais nous pensons trouver d’autres moyens efficaces de réagir », a déclaré de Carvalho.

(1 $ = 589,5200 franc CFA d’Afrique centrale BEAC)

Reportage d’Alberto Dabo; Écrit par Anait Miridzhanian; Montage par Bate Felix et Alison Williams

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