La grève du métro parisien perturbe avec succès la ville, mais peu manifestent dans la rue

Ils n’étaient peut-être pas très visibles dans la rue, mais leur absence était significative dans les transports en commun d’Ile-de-France, la région parisienne. La manifestation syndicale des transports orchestrée le jeudi 10 novembre sur plusieurs fronts a eu des résultats variés. L’appel national lancé par la CGT pour défendre « les salaires, les minima sociaux, les bourses et les retraites » a attiré peu de monde. Pourtant, les arrêts de travail à la RATP, l’opérateur de transport parisien, ont fortement perturbé le trafic sur plusieurs lignes de métro et de train de banlieue, sans provoquer de désordre majeur – de nombreux usagers s’étaient arrangés pour se déplacer par d’autres moyens ou rester chez eux.

C’est la quatrième fois depuis le début de l’automne que le syndicat CGT appelle la population à manifester pour des salaires plus élevés. Environ 30 400 personnes ont répondu à l’appel dans tout le pays, selon le ministère de l’Intérieur. Ils étaient « plus de 100.000 », a démenti Céline Verzeletti, une responsable syndicale. Dans un communiqué, la direction syndicale a insisté sur le fait que « ces derniers mois » il y a eu « rarement eu autant » de mouvements au sein des entreprises pour réclamer de meilleurs salaires.

Dans la capitale française, il y avait 2 400 manifestants dans les rues entre la place de la République et l’Opéra Garnier, selon le décompte officiel. A Marseille, la police a avancé le chiffre de 1 500 manifestants. Le nombre était le même à Toulouse, selon le syndicat CGT. La participation est donc faible, même si elle est le double de celle du 27 octobre, mais nettement inférieure par rapport aux deux journées nationales d’action interprofessionnelle qui se sont déroulées les 29 septembre et 18 octobre (environ 110 000 à 120 000 personnes dans la rue, à travers toute la France, selon les services de l’Etat). Le ministère de l’Intérieur a indiqué que 16 lycées (dont huit en région Ile-de-France) ont été visés par des « blocages » jeudi.

« La pression doit être maintenue »

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Dans certaines villes, le syndicat CGT a été suivi par des structures régionales de la FSU et de Solidaires, ainsi que par des mouvements représentatifs de la jeunesse (Voix lycéenne, UNEF, etc.) et des partis politiques. A Paris, Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, a montré son soutien de manière spectaculaire – en allumant un pétard sur une voie ferrée avec l’aide d’un cheminot.

Force ouvrière, qui s’est jointe à la journée d’action du 18 octobre, a décidé de ne pas participer cette fois, le secrétaire général central, Frédéric Souillot, a déclaré que ces initiatives répétées de « saute-mouton » sont contre-productives et « épuisent les troupes ».

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