La Commission européenne envisage de rendre le transport de marchandises plus écologique grâce à de nouvelles mesures

BRUXELLES, 11 juillet (Reuters) – La Commission européenne prévoit de réduire les formalités administratives et de lutter contre l’écoblanchiment dans le transport de marchandises par de nouvelles mesures visant à réduire les émissions dans un secteur qui représente 30% des émissions de dioxyde de carbone de l’Union européenne.

Les mesures proposées annoncées mardi, qui verront également les premiers changements significatifs depuis environ 30 ans dans la taille des camions opérant dans le bloc, font partie des efforts de l’UE pour atteindre son Green Deal et ses objectifs de zéro émission nette.

Bien qu’il s’agisse d’une source majeure d’émissions de CO2 dans l’Union européenne, il n’existe pas de cadre standard permettant aux entreprises de fret du bloc des 27 membres de calculer les émissions « porte à porte » – une lacune en matière de déclaration que la Commission souhaite combler avec le règlement CountEmissionsEU .

« Cet (écart) conduit souvent à un écart important dans les résultats… (et) crée des conditions propices à l’écoblanchiment et peut donner de mauvaises incitations aux utilisateurs. »

Le nouveau cadre de l’UE serait obligatoire pour les entreprises qui choisissent de publier leurs émissions ou de les partager avec leurs partenaires commerciaux.

La Commission a également proposé de modifier la taille des véhicules utilitaires lourds (VHD) – tels que les camions et les bus – pour la première fois depuis les années 1990 afin de tenir compte du poids des batteries à mesure que la flotte européenne passe aux véhicules électriques. Actuellement, environ 96 % des camions de plus de 3,5 tonnes métriques roulent au diesel.

Par exemple, un camion standard de 40 tonnes métriques verrait 4 tonnes métriques supplémentaires ajoutées à sa restriction de poids maximum tandis que les camions à hydrogène seraient plus longs. Ces changements devraient encourager l’achat de camions à zéro émission. Avec la technologie qui devrait apporter des batteries plus légères, l’allocation de poids supplémentaire peut plutôt être utilisée pour transporter plus de marchandises.

La législation vise également à atténuer les restrictions transfrontalières et à imposer l’utilisation de détecteurs routiers intégrés pour vérifier les infractions de poids dans le but de réduire la pollution, la pression sur les infrastructures et la congestion globale qui coûte à l’UE 230 milliards d’euros (253 milliards de dollars) par an. année.

Le transport de fret ferroviaire, qui représente plus de 50 % du trafic ferroviaire, souffre d’incohérences réglementaires transfrontalières similaires et d’une mauvaise gestion du trafic.

La Commission propose des mesures pour mettre en place un mécanisme central de coordination entre les gestionnaires d’infrastructure nationaux et des sanctions harmonisées pour ceux qui réservent des créneaux horaires inutiles. Les gestionnaires se coordonneraient également avec le nombre croissant de trains de passagers qui seront de plus en plus en concurrence avec le fret pour les créneaux nocturnes.

(1 $ = 0,9089 euros)

Reportage de Julia Payne; Montage par Emelia Sithole-Matarise

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