Cuba condamne la résolution du Parlement européen appelant à des sanctions contre le président

LA HAVANE, 12 juillet (Reuters) – L’Assemblée nationale cubaine a déclaré mercredi qu’elle « condamnait fermement » une résolution du Parlement européen, qui critiquait le bilan du pays en matière de droits humains et appelait à des sanctions de l’UE contre le président cubain Miguel Diaz-Canel et d’autres hauts responsables.

« Le Parlement européen n’a pas l’autorité morale, politique et juridique pour juger Cuba », a déclaré le Parlement cubain dans un communiqué. « Cela pourrait jeter un doute sur les objectifs de l’UE de chercher à relancer ses relations avec l’Amérique latine et les Caraïbes. »

Les dirigeants de l’UE se réuniront la semaine prochaine à Bruxelles avec les chefs d’État de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), leur premier sommet birégional en huit ans.

Ils devraient discuter de questions telles que le changement climatique, le financement du développement et la crise de sécurité en Haïti. Cuba a déclaré lundi qu’il voulait des relations plus solides, mais a accusé l’UE d’être opaque et manipulatrice dans ses préparatifs.

La résolution du Parlement européen propose que « les régimes autocratiques ne devraient pas participer à de tels sommets » et condamne fermement le bilan de Cuba en matière de droits de l’homme, affirmant que cela pourrait compromettre un accord de coopération de 2016 entre Cuba et l’UE, son principal partenaire commercial.

Il demande également la « libération immédiate et inconditionnelle » des « prisonniers injustement détenus ». Des centaines de Cubains sont toujours en prison à la suite des manifestations antigouvernementales de juillet 2021, les plus importantes depuis la révolution de 1959 de Fidel Castro.

Le gouvernement communiste cubain affirme que ces personnes emprisonnées ont commis des crimes, notamment des agressions, du vandalisme et de la sédition.

Le haut diplomate de l’UE, Josep Borrell, s’est rendu sur l’île en mai où il a critiqué les États-Unis pour leur embargo commercial de 60 ans et a déclaré que l’UE n’avait « ni la capacité ni la volonté d’imposer des changements à Cuba ». La résolution du Parlement européen indique qu’il « déplore profondément » ce commentaire.

L’Assemblée nationale de Cuba, à son tour, a qualifié la résolution de « très gênante ».

En mai, Borrell a déclaré que le représentant spécial de l’UE pour les droits de l’homme, Eamon Gilmore, se rendra sur l’île en novembre pour évaluer les conséquences des manifestations de 2021.

Reportage de Nelson Acosta et Sarah Morland, montage de Rosalba O’Brien

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