A Wakanda, c’est l’heure du deuil et des super-héroïnes

LE MONDEL’AVIS DE ‘S – VOIR

Panthère noire de Ryan Coogler a été un franc succès. Salué par la majorité de la critique et accueilli avec ferveur par le public, ce qui en a fait l’un des plus gros succès au box-office mondial, le film a rapporté 1,3 milliard de dollars de recettes. De quoi rendre Marvel Studios optimiste, si bien que l’entreprise s’est immédiatement lancée dans une suite aux aventures de leur premier super-héros africain, T’Challa, dont le rôle avait été confié à Chadwick Boseman. La mort brutale et choquante de l’acteur, alors âgé de 43 ans, en août 2020, a forcé une refonte du scénario et reporté le tournage. Dans le deuxième opus, Panthère noire : Wakanda pour toujours (par le même réalisateur) le roi de Wakanda est mort. Et c’est désormais sa mère, la majestueuse reine Ramonda (Angela Bassett) qui règne sur le royaume.

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A leurs côtés, on retrouve, entre autres, Okoye (Danai Gurira), commandant de sa garde personnelle ; la princesse Shuri (Letitia Wright), sa fille, une brillante scientifique qui peine à se remettre de la mort de son frère ; Nakia (Lupita Nyong’o), une justicière, une espionne qui était la fiancée de T’Challa ; et la redoutable combattante Ayo (Florence Kasumba). Les femmes qui dans le premier film occupaient de beaux seconds rôles accèdent désormais aux premiers rôles. Ils ont pris la tête, le pouvoir et, pour l’un d’eux, la place du personnage invincible. Dans Panthère noire : Wakanda pour toujoursShuri devient le digne successeur de son frère et la super-héroïne du film.

Comme nous l’avons compris, la féminisation et le deuil ont une forte influence. Ils apparaîtront plus tard comme les piliers de l’histoire, en fournissant ses deux fils conducteurs : la relation mère-fille (en échange de la dynamique père-fils mise en évidence dans l’opus précédent) et les bouleversements et réorientations, tant individuels que collectifs, provoqués par la perte d’un être cher. La perte a touché les équipes du film et s’incarne dans les personnages, eux aussi obligés d’aller de l’avant. La force de l’histoire en dépend, qui, après une mise en place quelque peu confuse, finit par nous embarquer, apportant à la fois du danger et, ce faisant, un nouveau super-héros.

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Une ville engloutie

Toujours aussi prospère grâce à son gigantesque gisement de vibranium, un métal qui lui a permis de développer une technologie surpassant celle des autres pays, Wakanda ne peut espérer vivre en paix. Jaloux et convoité par d’autres puissances, la menace grandit alors qu’une attaque mondiale se dessine, et qu’un autre royaume riche est également en danger : Talokan, une cité engloutie sous l’océan, dont l’existence avait jusque-là échappé à la surveillance des Wakandans. Elle leur est révélée lors de la visite de son souverain, Namor, un chef aux pieds ailés, sorti de l’eau pour expliquer son plan à la reine Ramonda. Il veut former une alliance qui conduirait leurs deux peuples dans une guerre contre le reste du monde.

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